Aux confins des nuages et sur les places nettes des ciels bleus, je vous ramène à mon souvenir. Nul besoin de chrysanthèmes sur vos tombes, je vous honore partout dans mes pensées et dans mes livres.
Vous accompagnez mes balades, mes rêveries poétiques. Vous inspirez mes récits et j’y raconte vos vies que j’invente. Vous êtes parti.e.s avec vos matins clairs, vos histoires, votre jeunesse, votre grand âge. Vous m’avez légué, malgré vous, vos blessures, vos émotions refoulées, vos sensations du monde. Je vous rassure, je n’en fais pas rien. Je fais pousser des boutons de roses et je répare avec de l’or vos destins en miettes d’une autre époque. Je vous métamorphose pour garder de vous le beau de vos humanités si discrètes.
Je dépose des fleurs sur vos mémoires. Je vous poursuis dans cette vie sans détour. Je tiens vos mains de grands-parents dans mes mains d’enfant et d’adulte, comme je pourfends de ma plume des pages blanches. Vous perdurerez en mon nom, derrière chaque ligne de mes récits.
Je vous honore partout dans mes pensées et dans mes livres. Alors nul besoin de chrysanthèmes sur vos tombes pour me rappeler à vous. J’ai choisi de semer des fleurs avec mes mots sur tous vos rivages, sur les souvenirs de vos visages. Vous êtes partout où je réside et je vous garde dans tous les endroits de mes sanctuaires poétiques, de mes solitudes apprivoisées.
Merci d’avoir été, de m’avoir permis d’être.
R.A


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