Je ne suis pas optimiste.
Je suis en résistance poétique.
Je regarde le monde.
Je regarde l’avenir.
Et je ne me dis pas, tout va pour le mieux.
Peut-on vraiment se dire cela, aujourd’hui ?
S’il n’y a plus qu’un moyen pour moi de combattre tous les fascismes, alors je le prends.
On le sait, c’est la culture que ces régimes assassinent après le Vivant.
Parce que la danse, les poèmes et la peinture, ça relève et ça élève.
Je n’arrêterai pas.
D’habiter poétiquement le monde.
De célébrer ce qu’il reste de beau dans le sang et la sève.
Je ne suis pas optimiste.
Je m’embarrasse du présent pour préserver l’avenir.
Je ne porte pas d’œillères et en cela, je suis de ces gens vigilants.
Je suis de ces observatrices qui regardent l’empreinte qu’elles laissent avant d’aller plus loin devant.
Je ne suis pas optimiste.
Je suis en résistance à côté des artistes.
De toutes celles, de tous ceux, qui savent apprécier la nuit.
De toutes celles, de tous ceux, qui connaissent le pouvoir des fourmis.
Et de la force qu’il faut pour donner la vie.
Je ne suis pas optimiste.
Le monde est plus complexe que résumé au Bien et au Mal.
Tout est mouvement dans la Nature.
Alors je préfère voir les existences poétiquement.
En mouvement.
Transposables.
Inclassables.
Insaisissables.
Potentiellement surprenantes.
Je ne suis ni optimiste ni pessimiste.
Je suis à l’entre-deux des existences.
Et je mets en conscience.
R.A


Laisser un commentaire