Observations poétiques : Haïkus d’hiver

Givre sur le bois. Les feuilles frémissent, raides. Hiver froid et blanc.

Illustre montagne. Dressée dans son manteau blanc. Entends le pic vert sur l’arbre.

Sentier sinueux. Qui se forme dans la neige. Là, les traces d’un passage.

Hauts sur la colline. Les frênes portent le temps. Queue rousse qui se faufile.

A l’ombre des branches. Le soleil doux se repose. Et la chenille s’agite.

Brume blanche épaisse. Papier calque pare-soleil. Dentelle des champs.

Troncs noirs, or des feuilles. Nature figée qui brille. Et se dissimule.

Mystérieux silence. Boucles de branches en suspens. Attendent printemps.

Au cœur du silence. Tronc couché, comme endormi. Pépiement d’un merle.

Flaque d’eau gelée. Couverture en duvet blanc. La vie au-dedans.

Effluves de sève. Rondins frais d’épicéas. Marche parfumée.

Chemin dilué. Nature en sortie de bain. Glouglou du torrent.

Résineux moussus. Bras tendus vers la lumière. En fond de vallée.

Autour, les remparts. Reines en tenues d’hiver. Cimes enneigées.

Mélodies d’oiseaux. Seul écho dans le silence. Avec l’onde d’eau.

R.A

Image par Burkard Meyendriesch de Pixabay

Laisser un commentaire