Quand l’on vous pousse à avancer, reprendre courage, ne faites rien. Ne faites rien que trouver l’espace nécessaire en vous pour être à nouveau. Ne faites rien qu’accueillir le silence. Ne faites rien qui vous oblige, vous contraigne. Respirer avec le vent, marcher sous la pluie, demeurer assis.e dans un endroit calme les yeux fermés. Pour commencer, ne faites rien que retrouver votre liberté. Que vous retrouver si vous êtes perdu.e.
Il y a de la majesté dans la lenteur. Une puissance dans la suspension du temps. Ce n’est pas en courant qu’un caméléon peut surprendre un insecte et se nourrir. Il y a du bon, à un certain moment, un certain endroit, de rester immobile, de ralentir. Pour accepter, peut-être, ce vide en nous, qu’il ne s’agit pas de remplir avec toute l’amplitude des courants d’air que nous créons dans notre course assoiffée d’oubli, mais bien du temps que l’on s’accorde dans cette seule vie que nous avons.
Peut-être cela veut dire être pauvre matériellement mais être riche spirituellement. Être nourri.e par la simplicité, la beauté, la majesté des jours présents.
R.A


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