Quand la nuit rôde, elle étend sur la vie son manteau d’ombres. Mais chaque nuit n’est-elle pas la promesse de lumière au petit matin ?
Dans la fraîcheur des sous-bois, à peine levée, tout juste éclairée par le premier rayon du soleil, une fleur de printemps retient comme des larmes : petits points de rosée. La rosée, cette mémoire de la nuit et des songes, déposée là, chaque jour. C’est froid mais beau. Dans ces larmes naturelles, la fleur scintille. Et c’est quand elle déplie ses pétales que les petits points de rosée glissent et tombent. C’est quand elle s’ouvre entière et vivante, offrant les profondeurs de son cœur, que la rosée s’évapore, évanescente au soleil.
Métaphore de la tristesse au cœur de la joie, toutes deux entremêlées d’ombre et de lumière. Toutes deux appliquées à faire briller la vie, ensemble.
R.A


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