Nous ne sommes pas ceux que vous pensez connaître. Je le crie au fond de moi, dans un silence sans brouillard, calme et paisible.
Parfois, je ne sais qu’en faire. De ce cri-là. Je l’entends parfois s’épancher, je le tire, je l’étends au-dehors de moi, hors d’haleine, dans une danse qui aère l’atmosphère. Dans une danse qui tend vers le ciel et les matins plus clairs.
Nous ne sommes pas ceux que vous pensez connaître. J’ai mille fois imaginé crier pour de vrai. Quand les limites furent dépassées depuis longtemps. Mais faute d’y parvenir, j’ai appris à crier sans bruit. Et mon corps s’est mis à danser. Mes doigts ont brandi des stylos sur des cahiers. Liberté totale.
L’élan premier de la colère, le mouvement physique avorté du cri, métamorphoses de tous mes mots qui dansent, ne se sont jamais plus arrêtés depuis.
R.A


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