Monologue : sur les héros de papier

Et puis un jour, rien. Le néant. On est mort. C’est beau la mort passée de quelques secondes. C’est calme.

Adieu Clov. Adieu Hamm. Chers à Beckett. De toute façon, vous n’avez jamais existé que dans un livre. Ce n’est peut-être pas si mal, au fond, de n’être qu’un héros de papier. Au moins, on est un héros. Pour être mort, le lecteur n’a qu’à refermer le livre, et voilà… On est mort. Comme ça. On n’est plus un héros.

Mais si le livre s’ouvre à nouveau, on l’est toujours.

R.A

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