Paysages rouges et martiens, petits pitons tout autour et cratères éteints. Sur les pentes, lave en cordées ou lave en gratons ; esquisses des éruptions passées, traces indélébiles de ce langage rocheux qui évoque tous ses souvenirs et garde en lui sa mémoire.
Vue à couper les nuages sur les remparts montagneux entourant le volcan et puis, au loin, l’océan. Comme une immense nappe bleue…
Brume mystérieuse, qui s’en va, qui revient, qui dissimule le relief. L’avancée touche à son but sur ce chemin de pierres trouées aux couleurs irréelles : rouge, noir, jaune, bleu. Au cœur de certaines, paillettes minérales entre l’or et le caramel, le quartz et le cristal.
Ici et là, de petites touffes de végétation grandissent par miracle, pauvres ou riches et développées, sur un limon régénéré.
Au sommet, l’énorme cratère : minéral, aride et nu. De haut en bas, trois-cent-cinquante mètres de profondeur, vaste comme une cheminée de géants.
Tout en haut, embrassant les nuages, à deux-mille-six-cent-trente-deux mètres d’altitude au-dessus du niveau de l’océan, pour seuls bruits du monde, les discussions des randonneurs.
R.A


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