Elle apparaît, pittoresque et verte, nichée sur ses falaises de calcaire tel un faucon crécerelle perché sur son cocon de plumes et dominant toute la vallée.
Façonnées d’ardeur, ses maisons en chapiteaux de cheminées écrivent la mémoire des Hommes qui les ont bâties, pierre après pierre.
Empourprée et énamourée par des iris violettes et blanches qui couronnent ses ruelles au retour du printemps, elle se laisse embrasser par le vent et mordre par le soleil. Quelque fois, la pluie s’abandonne sur ses toits, en faisant de doux clapotis, et l’eau ruisselle en cascades sur les pavés des rues.
Nos réveils sont silencieux, tapis dans le murmure des pierres qui retiennent les bruits. Seuls les chants des oiseaux parviennent à nos chambres : l’on perçoit alors le secret si précieux du temps retrouvé.
R.A


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